Je peins pour de vrai depuis huit ans à peu près. Après avoir peint deux ans environ quatre jours par semaine, il m’arriva d’arrêter parce que je voulais être comme les autres: me détendre après la journée de travail. Mais cela n’a duré que deux semaines parce que mon cœur, lui, commença à imploser. La douleur ne faisant qu’augmenter.
Le destin avait pour but de rendre ma vie un chemin tortueux: celui de montrer aux gens qu’il existe d’autres mondes moyennant la peinture, le dessin et la poésie. Un sentier doublement lourd car en artiste Chilien-Finlandais je dois m’occuper de l’héritage culturel du Chili et de la Finlande.
Le dessin en premier, la peinture en second. L’un étant la ligne, l’autre la tache. Ces deux moyens d'expression contraires, eux, se complémentent: le premier donne les règles lesquelles le second doit altérer pour créer de nouvelles possibilités. Dans un monde démesuré et brouillé, mes peintures viennent présenter des mondes bien définis et tout clairs. Un thème ou deux sur un fond tout net. Quelques couleurs éclatantes contrastant avec d’autres opaques. Un mélange d’art japonais et Pop Art, des traits maniéristes avec. Il nous faut un étrange mélange pour rendre l’art attirant.
La poésie n’arriva chez mois que l’an dernier. Tout commença par quelques haïkus qui devinrent des poèmes, la plupart. J’en ai une cinquantaine à présent. J’espère les publier d'ici deux ans. Ce que ne l’on peut pas dire en mots, on le dit par la peinture. Et le fait d’écrire, ce n’est d’autre que de dessiner la parole.
Dans l’avenir il y aura des résidences, des installations, des collaborations, même de l’art numérique et de la vidéo; tout comme des publications pour mes poèmes et haïkus. Les rétrospectives, elles, viendront dans un future qui semble lointain à présent.
Pablo Riestra A.,
Artiste-peintre,
Chilien-Finlandias
Artiste-peintre,
Chilien-Finlandias
